es manifestations contre le régime mais également contre la venue, maintenue, du Grand Prix de Formule 1 du 22 avril, continuent au Bahreïn. Quatre-vingts personnes ont été emprisonnées près de Manama suite à une vague d’arrestations menée par les forces de sécurité du gouvernement, dans une tentative de masquer la révolte du peuple et de faire croire à un semblant de calme pour le Grand Prix. Les activistes des droits humains et les organisations internationales s’inquiètent du maintien de la compétition, qui sert actuellement de prétexte au gouvernement pour combattre encore plus agressivement le soulèvement populaire. Alors que le président du circuit automobile où la course aura lieu certifie que les manifestations locales sont largement amplifiées par les médias internationaux et qu’elles n’ont finalement que peu d’envergure, quatre mécaniciens de l’équipe indienne, de retour du circuit, se sont retrouvés pris dans la répression violente de la police anti-émeute à l’égard des manifestants. Indemnes, deux d’entre eux ont demandé à pouvoir rentrer chez eux. Les appels à l’annulation, à deux jours du Grand Prix, se multiplient. Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) condamne la répression et la venue du Grand Prix. Il s’est rendu le 19 avril à Hinwil, dans les locaux de l’équipe de Formule 1 Sauber avec un projet, a indiqué Jonas Zürcher, porte-parole de la campagne : inciter l’équipe Sauber, notamment les pilotes Sergio Perez et Kamui Kobayashi, à coller le message « No guns against voices » (Pas d’armes contre les voix) sur leurs voitures, en signe de soutien au peuple bahreïnien. Contacté, Jonas Zürcher a indiqué que le porte-parole de l’équipe Sauber se trouvant au Bahreïn, aucune décision n’a été prise de la part de l’équipe.