Saluons la clairvoyance des opposants aux OGM

Une étude française, publiée récemment, arrive à la conclusion que des rats nourris avec un maïs OGM de la firme Monsanto ont beaucoup plus de chances de développer des tumeurs que des rats nourris avec un maïs conventionnel. « Pour la première fois, un OGM et un pesticide ont été évalués pour leur impact sur...

Une étude française, publiée
récemment, arrive à la conclusion
que des rats nourris avec
un maïs OGM de la firme
Monsanto ont beaucoup plus de
chances de développer des
tumeurs que des rats nourris
avec un maïs conventionnel.
« Pour la première fois, un OGM
et un pesticide ont été évalués
pour leur impact sur la santé
plus longuement et plus complètement
que par les gouvernements
et les industriels. Or les
résultats sont alarmants »,
indique Gilles-Eric Séralini,
professeur à l’Université de
Caen.

La toxicité du maïs OGM, déjà
mise en évidence par nombre de
recherches, est une nouvelle
fois établie selon un protocole
rigoureux. Pourquoi les agences
sanitaires n’ont-elles pas fait ce
travail ? Pourquoi faut-il que ce
soit une organisation extérieure
à l’Etat qui arrive à ces résultats ?
Il y a là, une fois encore,
de quoi s’interroger sur l’indépendance
des instances de
régulation, celles qui autorisent
partout les cultures OGM sous
pression des multinationales.

En 2009, nous étions plusieurs
centaines à nous opposer pacifiquement
aux expérimentations
OGM menées en plein champ à
Pully (VD). Nous demandions
des garanties d’indépendance
des chercheurs, nous demandions
que la société civile soit
entendue, nous questionnions
les méthodes et les buts de ces
expériences. Pour beaucoup,
nous étions au mieux des
rêveurs, au pire des ennemis de
la science s’éclairant à la
bougie, voire des traites, des
saboteurs et des extrémistes.
Quelles insultes n’avons-nous
pas entendues ?

Lentement, la vérité apparaît.
Les méthodes des industriels de
l’agrochimie sont découvertes,
la dangerosité de leurs créations
est mise en évidence, les
collusions politico-économiques
sont débusquées. Gageons que
dans 15 ans, le travail patient
réalisé par les milieux anti-OGM
sera unanimement reconnu et
salué.