Le canton ne rejoindra pas le Valais dans son combat solitaire
contre la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT).
Certains à droite ont été tellement
bouleversés de voir la majorité du
Conseil d’Etat passer à gauche
qu’ils refusent de reconnaître que le
changement date du 1er janvier déjà
avec l’arrivée au gouvernement de Béatrice
Métraux (Verts) et peignent en
noir la date du 1er juillet, jour de l’entrée
en fonction de la socialiste Noria
Gorrite.
Lors du débat sur les exonérations fiscales,
ils ont même tenté de faire croire
que la directive du 28 juin, bible des
règles d’octroi, était le fruit d’une majorité
de droite. Cette attitude ulcérée, ce
besoin de revanche explose durant les
débats que mène le parlement resté, lui,
à majorité de droite.
La proposition du libéral Haldy de
rejoindre le Valais dans son combat
contre la nouvelle loi fédérale sur
l’aménagement du territoire (LAT) en
fit une nouvelle fois la démonstration.
Les cantons peuvent en effet faire valoir
leur droit de référendum à condition
d’être huit au moins. Pour l’heure, le
Valais est encore bien seul et le délai est
fixé au début d’octobre. Un communiqué
du Conseil d’Etat informant que la
majorité du Conseil d’Etat vaudois soutenait
la nouvelle loi a conforté la
droite de mener un combat contre cette
majorité et de soutenir l’idée d’un référendum,
allant jusqu’à renier la position
des radicaux suisses qui soutiennent
eux aussi la LAT.
L’attitude de l’UDC est également
étrange, sachant que l’on peine à trouver
dans la nouvelle LAT des principes
qui iraient contre les positions fermement
exprimées dans ce domaine par
feu le conseiller d’Etat UDC Jean-
Claude Mermoud. Son souci de lutter
contre le mitage du territoire, celui de
maintenir des terres agricoles et de
favoriser les constructions de logements
sont bien connus. Plusieurs de ses principes
combattus par les thuriféraires de
la LAT sont d’ailleurs contenus dans la
loi vaudoise qu’il a fait voter au Grand
Conseil.
En définitive, le bon sens a triomphé à
deux voix près. Le canton de Vaud ne
s’associera pas au Valais qui fut qualifié
dans le débat de « cancre de l’aménagement
du territoire ». Ce vote est peutêtre
un indice qui peut laisser espérer
que ces escarmouches, dont le libéral
Jean-Marie Surer a le secret de savoir
allumer, se calmeront afin de laisser la
politique être débattue sans inutiles
politicailleries.