Le 11 octobre avait lieu à Lausanne une manifestation pour le droit au
logement. Plus de 700 personnes, selon les organisateurs (pour reprendre
la formule), ont répondu à l’appel du Forum des Luttes et des résistances
ainsi que des diverses associations et mouvements politiques de gauche.
Une mobilisation qui démontre la situation plus que tendue dans le milieu
immobilier.

Placée sous le signe « Un toit, un droit », cette manifestation avait pour but
de dénoncer la mainmise absolue du lobby immobilier qui profite et s’enrichit
de la pénurie actuelle de logement. Mais également la frilosité des
pouvoirs publics qui font peu pour remédier à cette situation et pour
garantir le droit au logement, droit qui est pourtant inscrit dans la constitution.

En effet, le logement est un droit ! Certes quelques mesures sont
annoncées comme de relancer la construction de logements subventionnés
ou le soutien à la création de coopératives d’habitation encore trop
peu démocratisées. On attend aussi impatiemment l’écoquartier des
Plaines du Loup. Mais ces mesures restent discrètes et peu influentes. Leur
excuse : « Pas touche à la propriété privée du sol, car c’est un pilier de notre
société et le lobby des propriétaires fonciers et sociétés immobilières est
trop fort… » On souhaiterait un peu moins de fatalisme et un peu plus de
réaction.

L’automatisation des baisses de loyers

Le Forum des luttes, lui, demande notamment la suppression des garanties
de loyer, le soutien financier aux coopératives d’habitation. Rajoutons aussi
l’automatisation des baisses de loyers lors de la baisse du taux hypothécaire.
Mais surtout que le Canton et les communes prennent la place des
milieux immobiliers puisque ces derniers rechignent à produire un nombre
suffisant de logements correspondant aux besoins et aux ressources de la
population. Il faut construire des logements à loyers abordables et vite ! La
population, elle, en a marre d’attendre, elle l’a prouvé dans les rues de Lausanne
le 11 octobre.