Une riposte syndicale massive est essentielle

GRÈVE DE LA PROVIDENCE • Il ne s’agit pas du licenciement en catimini d’un délégué syndical, comme nous avons en avons connu plusieurs ces dernières années. C’est sous le feu des projecteurs que la fondation de l’Hôpital de la Providence n’a pas hésité à licencier 22 grévistes. Un acte dont il faut remonter loin dans le temps pour trouver des...

Il ne s’agit pas du licenciement en catimini d’un délégué syndical, comme nous avons en avons connu plusieurs ces dernières années. C’est sous le feu des projecteurs que la fondation de l’Hôpital de la Providence n’a pas hésité à licencier 22 grévistes.

Un acte dont il faut remonter loin dans le temps pour trouver des précédents en Suisse.

On attendait une nette condamnation par les autorités politiques de cette violation des constitutions neuchâteloise et fédérale, des normes de l’Organisation internationale du travail (OIT) et des conventions internationales.

Au lieu de cela, le Conseil d’Etat neuchâtelois, qui a perdu toute autorité sur la direction de cet établissement bénéficiant pourtant de mandats publics, a proposé sa « médiation ». Fidèle à lui-même, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann s’est contenté de faire savoir qu’il n’interviendrait pas dans le conflit social. Comme l’exprime si bien l’adage populaire, qui ne dit mot consent.

Que la direction d’un établissement parapublic puisse impunément résilier une convention collective de travail et licencier 22 grévistes, à la face de tout le pays et dans le silence assourdissant des autorités, donne à tous les patrons le signal que la paix du travail peut être rompue.

La grève neuchâteloise est devenue un enjeu pour tous les salariés du pays et constitue un défi majeur lancé au mouvement syndical suisse. Une riposte massive de la gauche et des syndicats est donc essentielle.

Une nouvelle manifestation nationale est prévue le samedi 16 février, rendez-vous à 10h30 à la gare de Neuchâtel.

Tous et toutes à Neuchâtel le 16 février !


Articles en relation

22, voilà les patrons voyous !
Rétive depuis le début du conflit à tout dialogue avec le personnel et les syndicats, la direction de l’Hôpital de la Providence, soutenue par le Conseil d’Etat, a outrepassé toute règle en licenciant 22 grévistes.

Yves Mugny, un meneur de grèves à succès
Le secrétaire syndical du SSP a mené plusieurs grèves victorieuses à Genève.

Le groupe Genolier est dirigé par un « coq en rut »

Le repreneur de la Providence a l’habitude de payer ses employés au lance-pierre

Le POP veut ancrer dans la loi l’obligation d’appliquer la CCT santé21
Le parti a déposé un projet de loi visant à contraindre le Conseil d’Etat à faire respecter la convention collective.

La gauche soutient les revendications du personnel de La Providence
Après 10 jours de grève des salariés, le Grand Conseil a accepté une motion demandant que le repreneur de l’hôpital applique la CCT santé 21.


(photo Demir Sönmez)