Fidèle à son pacifisme, le Parti suisse du Travail – POP condamne les interventions militaires. « Le PST-POP s’est toujours engagé pour la paix, c’est pourquoi, en cette nouvelle période de troubles et de crise généralisée, nous nous opposerons à toute intervention armée qui ne servira que des intérêts impérialistes sous couvert de lutte contre le terrorisme, comme en Syrie ou au Mali », souligne le parti dans une résolution votée par le comité central. « Les peuples doivent être libres de leur émancipation et la guerre impérialiste ne sert jamais cette cause ! »

Un joug néocolonial implacable

La section genevoise du PST explique que « le Parti du Travail condamne résolument la terreur obscurantiste que les bandes armées salafistes font régner au Nord du Mali, mais n’en exprime pas moins une ferme condamnation de l’opération militaire française. Car la France n’intervient pas militairement dans son ancienne colonie pour protéger les populations du Mali contre la terreur salafiste – c’est là une construction de la propagande de guerre, habile, mais mensongère –, mais pour défendre et renforcer sa propre emprise néocoloniale, pour le contrôle des mines d’or et d’uranium, pour la défense des profits de la multinationale française Areva. » Rappelant que le Mali occupe dans le classement du PNUD la 175ème position sur 187 pays en termes de développement, le Parti du Travail genevois estime que « le peuple malien est soumis à un joug néocolonial implacable ». « Il est dès lors plus que compréhensible que les populations du Nord du Mali se révoltent et réclament leur indépendance. »