L’homme qui savait parler au cœur des gens des peuples est mort, privant l’humanité d’un de ses meilleurs porte-parole. Simple, juste, évident, il aura rendu sa dignité à son peuple et redonné ses lettres de noblesse à la politique, bien au-delà du continent sud-américain.
Diabolisé, haï par les puissants qu’il défiait, l’infatigable soldat du peuple n’aura jamais trahi. Ses buts ? L’émancipation collective, le bien-être de tous et la justice sociale. Ses armes ? Le courage et l’amour. L’amour des pauvres, des opprimés, des gens à la peau foncée, des femmes, de la jeunesse. Dans un monde meurtri par tant de cynisme et de mercantilisme, il élevait les esprits. Lucide sur les dangers guettant notre monde en perdition, il avait fait sienne la prophétie de Rosa Luxembourg : « Socialisme ou barbarie ».
Sa mort ne laisse pas un grand vide mais un Venezuela rempli d’espoirs, de vertueuses vocations qu’il aura suscitées, d’énergie et de courage qu’il aura transmis. Des centaines de milliers de Chavez sont désormais là pour continuer le combat un peu partout dans le monde ! Voilà sa grande victoire. Il rejoint désormais Bolivar, Miranda, Marti, Allende et tant d’autres « libérateurs » dans la conscience collective universelle.