La gauche va lancer une initiative pour une assurance couvrant les soins dentaires

Vaud • solidaritéS et le POP vaudois ont décidé de lancer une initiative populaire cantonale visant à instituer une assurance obligatoire de soins dentaires ainsi que la création de permanences médico-dentaires. Les initiants proposent de financer la mesure par un prélèvement sur les salaires qui pourrait se monter à 1%, réparti à part égale entre employés et...

solidaritéS et le POP vaudois ont décidé de lancer une initiative populaire cantonale visant à instituer une assurance obligatoire de soins dentaires ainsi que la création de permanences médico-dentaires. Les initiants proposent de financer la mesure par un prélèvement sur les salaires qui pourrait se monter à 1%, réparti à part égale entre employés et employeurs. L’initiative devrait être lancée à la fin de l’été, le temps de constituer la coalition la plus large possible.

La gratuité des soins dentaires est une vieille revendication de la gauche vaudoise. En 2006, Josef Zisyadis et d’autres militants avaient lancé l’Association pour des soins dentaires populaires, dont le but était de facturer les traitements en fonction des revenus des patients. En 2009, le député Jean-Michel Dolivo avait, lui, déposé, au nom du groupe AGT une motion demandant au Conseil d’Etat de créer une assurance cantonale obligatoire et un réseau de policliniques dentaires régionales. Celle-ci, transformée en postulat, fut renvoyée au Conseil d’Etat. Le délai de réponse est d’ores et déjà largement dépassé.

Les soins dentaires en Suisse s’élèvent à quelque 3,5 milliards de francs par année. Près de 90% de cette somme est assumée par les ménages. En effet, la Suisse contrairement à ses voisins n’inclut pas les soins dentaires dans l’assurance maladie obligatoire. Les assurances complémentaires sont élevées et plafonnent les remboursements. Faute de moyens, de plus en plus de Suisses s’adressent à des dentistes en France ou dans les pays de l’Est, alors que d’autres repoussent les traitements ou renoncent même à se faire soigner. Ce qui influence très négativement leur état de santé général.


(collaboration Christiane Jaquet)