Ce 14 juin, journée de commémoration
de la fameuse grève des femmes de
1991, le collectif 14 juin a organisé une
mobilisation – en noir – à Lausanne en
solidarité avec les 1’127 ouvrières bangladaises
décédées au Rana Plaza à
Dacca. L’objectif était de revendiquer
une même dignité au travail pour
toutes les femmes en Suisse et dans le
monde, victimes « d’un système mondial
qui amasse des bénéfices par milliards
au mépris des droits, de la
dignité, et tout simplement de la vie de
milliers de femmes ».

Les faits sont têtus. Les écarts salariaux
entre hommes et femmes persistent,
alors qu’elles représentent la moitié de
la population active dans le monde. La
crise actuelle n’arrange pas les choses,
contribuant à accentuer ses inégalités
comme le montre un récent rapport de
l’Organisation internationale du travail
(OIT). Les femmes souffraient en 2012
d’un taux de chômage plus élevé que
les hommes à l’échelle mondiale, précise
la publication qui explique aussi
qu’elles continuent à être confinées
dans certains types de métiers. De son
côté, l’USS a expliqué ce 13 juin que les
femmes en Suisse perdaient, chaque
année, 7,7 milliards de francs du fait
des discriminations salariales.

Face à cette situation, des solutions
simples permettraient de changer la
donne, comme l’amélioration des infrastructures
ou la création de gardes d’enfants
pour réduire le fardeau des tâches
domestiques. Ou la mise en place de
mesures pour éliminer l’impact négatif
des interruptions de carrière, en proposant
un congé maternité bien indemnisé
ou le droit de retrouver son poste.
Sans compter le simple respect de la Loi
sur l’égalité qui préconise un salaire
égal pour un travail égal ou de valeur
égale.

Ces revendications doivent aussi devenir
celles des hommes conséquents,
sachant que les politiques qui visent à
réduire les écarts entre les sexes peuvent
être des contributions essentielles
à la réduction de la pauvreté.