Un nouvel épisode de la guerre contre les salariés

Après avoir dénoncé la convention collective de travail (CCT), malgré la réalisation de confortables bénéfices, forcé les employés à signer de nouvelles conditions à la baisse, sous peine de renvoi, refusé de négocier depuis le début de la grève le 14 septembre, la direction de Gate Gourmet n’hésite plus maintenant à licencier avec effet immédiat...

Après avoir dénoncé la convention collective
de travail (CCT), malgré la réalisation
de confortables bénéfices, forcé les
employés à signer de nouvelles conditions
à la baisse, sous peine de renvoi, refusé de
négocier depuis le début de la grève le 14
septembre, la direction de Gate Gourmet
n’hésite plus maintenant à licencier avec
effet immédiat les grévistes de Cointrin.

Présidente du conseil d’administration de
l’aéroport et conseillère d’Etat en charge
du Département de la solidarité et de
l’emploi, Isabel Rochat porte, par sa passivité,
une lourde responsabilité dans cet
acte illégal et scandaleux.

Surtout, comme tous les patrons suisses, la
direction de l’entreprise de catering a reçu
un véritable feu vert pour licencier des
grévistes en février dernier. Avec la caution
des autorités et des responsables de tous
les partis politiques représentés au niveau
national, le licenciement des 22 grévistes
de l’Hôpital de la Providence a en effet fait
voler le partenariat social en éclat. Depuis
lors, 10 collaborateurs en grève du Spar de
Dättwil ont ainsi été renvoyés.

Le licenciement des grévistes de Gate
Gourmet est le dernier épisode de cette
guerre contre les salariés. Beaucoup n’ont
pas encore saisi cette évolution sociale. Il
suffit pourtant de se poser une question
simple : comment entrer en grève pour
défendre ses conditions de travail si au
bout du compte on risque de se faire virer ?

Il est donc plus que jamais nécessaire que
la gauche combative revienne dans les
institutions genevoises à la faveur des
élections du 6 octobre. S’ils sont élus,
Dominique Deillon, gréviste de Gate Gourmet,
ou le secrétaire syndical Yves Mugny,
animateur des grèves à l’aéroport et de
celle de la Providence, pourront, comme
leurs colistiers d’Ensemble à Gauche,
relayer les revendications et les mouvements
des salariés.

La riposte ne pourra cependant s’organiser
qu’au niveau national et devra s’appuyer
sur l’indispensable solidarité des syndiqués.