La disparition de Madiba n’a pas laissé insensible la gauche suisse.
« Mandela était, est et restera
un porteur d’espoir et un
exemple pour les
hommes et les femmes en Afrique du
Sud, sur tout le continent africain et
dans le monde entier. » C’est par ces
mots que le Parti suisse du Travail –
POP a tenu à rendre hommage à l’ancien
président sud-africain. Lors d’une
tournée pour remercier ses soutiens,
Mandela était passé en Suisse en juin
1990. A cette occasion, Jean Spielmann
lui avait remis un chèque de 6’000
francs récoltés par le parti et les mouvements
anti-apartheid dans le but de
financer le lancement d’une radio
(photo). « Il restait à cette date encore
plus de 1’000 militants emprisonnés
dont 80 condamnés à mort », se souvient
l’ancien conseiller national genevois.
« Cet infatigable combattant de la
liberté n’avait aucune trace de haine en
lui », se rappelle de son côté Jean Ziegler,
qui a aussi eu la chance de rencontrer
le leader historique de l’ANC.
« J’ai été profondément impressionné
par son intelligence et son ouverture
aux craintes de ses adversaires », a souligné
le socialiste au site du Tagi.
- En 1990, sorti de prison, le leader de l’ANC était venu en Suisse remercier ses soutiens helvétiques.
Une rue Mandela à Genève ?
Il n’y a cependant pas que les vieux
routiers de la gauche helvétique qui
soient sensibles à cette disparition.
Mandela représente aussi pour les
jeunes générations le puissant espoir
d’un monde où le mot « race » n’aurait
plus aucune signification. C’est ainsi
que dans un communiqué la Jeunesse
socialiste genevoise a proposé qu’une
rue de la ville du bout du lac soit
dédiée à cet « homme sage qui a toujours
fait passer la dignité humaine
avant la barbarie, le dialogue avant les
armes, la justice avant l’arbitraire, la
reconstruction avant la vengeance ».
« Un grand homme, un de ceux
qui nous guident et nous inspirent »
dont Gauchebdo avait retracé le long
combat cet été (voir www.gauchebdo.ch/spip.php?article4493).