Une volonté commune d’offrir à toutes et tous une place convenable dans la société

Elections fédérales • Le municipal Popiste de la Ville de Lausanne Marc Vuilleumier et Andrea Eggli, assistante sociale et fondatrice de l’association de défense des usagers des services publics (Acidus) se présentent tous deux aux fédérales. Interview croisée.

portraits, pop solidarités, candidats, éléctions, lausanne Outre leur activité politique, Marc Vuilleumier et Andrea Eggli se sont engagés dans de nombreuses activités dans des associations de base-

Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique?
Marc Vuilleumier: Je suis un sensitif. Deux circonstances ont certainement contribué à un éveil politique et à un engagement sur la gauche de l’échiquier. La première c’est, enfant, les contacts que j’ai eu avec des personnes, pauvres, parfois alcooliques ou handicapées, qui venaient sonner à la porte de mon père, pasteur, pour demander un peu d’argent à la paroisse. Je ressentais une injustice devant ces vies cabossées et la misère. La deuxième, plus tard, c’est la révolution cubaine. Quelques révolutionnaires ont réussi à renverser un gouvernement à la solde des Américains pour plus de justice, de santé, de formation. Mon adhésion au POP est devenue une évidence. Je ne l’ai jamais remise en question car il y a toujours beaucoup à faire dans un monde bien trop mercantile et, donc, inéquitable.
Andrea Eggli: Toute jeune l’injustice m’énervait et je ne savais pas quoi faire. Alors mon engagement en politique a été un chemin tout naturel. Il m’a permis d’agir pour essayer de trouver des réponses. Parce que je rêve à l’égalité des droits pour tous et à la solidarité.

Quelle est la revendication qui vous tient le plus à cœur?
MVr Le nombre, je pense croissant, de personnes qui sont exclues, partiellement ou complètement, de la société. Une trop forte pression de l’argent, de la rentabilité à tout prix, du temps qui presse toujours plus, empêche beaucoup de gens d’avoir une vie normale et, simplement, une place convenable dans la société. Par exemple, l’Europe sociale a été promise; pour l’heure, ce n’est que l’Europe économique qui triomphe. Une place pour chacun est ma revendication!
AEi Un des sujets qui me tient le plus à cœur, c’est la défense des services publics. En effet, ils sont un des moyens de répartition des richesses produites dans notre société et aussi un garant du lien social. Les services publics représentent un investissement à long terme. Ils améliorent la qualité de vie. Leur privatisation va à l’encontre de la démocratie. Elle n’a aucune justification économique; c’est un scandale social et un aveu d’impuissance politique.

Qu’est-ce que vous faites concrètement sur le terrain?
MVr Pendant de très nombreuses années, j’ai présidé l’AVIVO pour défendre l’AVS et les intérêts des retraités au niveau communal, cantonal et fédéral. Dans mon travail de municipal, j’aimerais donner un exemple : en coopération avec les habitants des Boveresses, j’ai soutenu la création et le développement d’un club de foot de quartier. Sur ma proposition, ce club dispose de vestiaires, d’une buvette et d’un terrain synthétique. Aujourd’hui, ce club compte près de 300 membres, plusieurs équipes de garçons et de filles. Convivialité, identité de quartier, intégration, c’est le rôle du sport populaire que je soutiens!
AEi Après avoir participé à la création de différents comités de solidarité avec d’autres peuples (Argentine, Amérique latine, Nicaragua, El Salvador) ou à d’autres activités pour le développement des Centres de quartier à Lausanne, aujourd’hui je fais partie d’associations qui s’occupent des sujets qui m’intéressent: Acidus pour la défense des services publics ainsi que Montelly vit! pour la qualité de vie et l’urbanisme de mon quartier.
Je participe aussi à des actions pour des logements à prix abordable et pour une densification concertée avec les habitants de la ville. Je m’engage aussi au Groupe Action tutelle qui a obtenu que notre canton n’oblige plus ses habitants à prendre une curatelle.