La gueule de bois sans l’ivresse

Elections fédérales • Dans le canton de Vaud, la liste commune POP-solidaritéS n'est pas parvenue à récupérer le siège perdu en 2011 par Josef Zisyadis, malgré divers succès au niveau cantonal, tels que l'aboutissement de l’initiative pour le remboursement des soins dentaires. Brève analyse.

Les élections fédérales laissent le POP vaudois avec la gueule de bois… L’enjeu était de retrouver le siège perdu à la législature précédente. En 2011, le POP avait récolté 2.12% des suffrages. Pas assez, même avec les voix de la liste sous-apparentée de solidaritéS (1.81%), pour obtenir les 5.55% que représente un siège. En 2015, changement de stratégie: nous avons opté pour une liste commune, afin de rendre plus visible notre alliance. Au final, le score est sans appel: 2.81% pour la liste POP-solidaritéS.

La faute au vote utile?
Comment comprendre ce résultat? Il faut d’une part signaler un contexte de reflux global de la gauche: dans le Canton de Vaud, PS et Verts ont également reculé, respectivement de 3 et 1 points. Nous sommes quand même déçus, car nous nous sommes distingués sur des sujets importants ces dernières années: référendum contre la tour Taoua à Lausanne, remboursement des primes d’assurance-maladie payées en trop, initiative pour des soins dentaires, référendum contre les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. Le succès sur différentes thématiques n’a apparemment pas été transformé en soutien à notre liste. La faute probablement à un «vote utile» pour les grands partis, plutôt que pour la gauche combative. Un chiffre qui appuie cette interprétation: notre résultat est meilleur en termes de pourcentage de suffrages que de bulletins, alors que le PS obtient le résultat inverse. Apparemment, les électeurs ont donc préféré ajouter les noms de nos candidats-es sur d’autres listes, plutôt que de choisir notre bulletin. Et comme un bulletin compte 18 suffrages, cette tendance nous est défavorable…Nous nous réjouissons tout de même des bons résultats personnels de Bernard Borel (2e), Céline Misiego (3e) et Marc Vuilleumier (4e). Et bien sûr, du siège obtenu à Neuchâtel! Un premier pas pour retrouver un groupe à Berne, en attendant les prochaines élections fédérales.