Les candidats au Grand Conseil à la question

Genève • Yves Zehfus, candidat du PdT, est conseiller municipal à Confignon, ancien député et retraité de La Poste.

Quels sont les enjeux de la prochaine législature?
Yves Zehfus Malgré la grosse augmentation prévue des habitants dans le canton, il faut absolument défendre l’environnement, notamment dans le vallon de l’Arve entre les communes qui vont de Perly à Lancy, en faire des zones de promenade et de nature, qui préservent la faune et la flore, renaturaliser les rivières, de même qu’il faut préserver la zone agricole sur la base d’une agriculture intégrée, sans adjuvants chimiques. Ensuite, il est nécessaire d’assurer une desserte de transports publics dans les nouveaux logements qui poussent dans les communes suburbaines, ce qui n’est pas le cas à l’écoquartier des Cherpines à Plan-les Ouates, où le tram Lancy-Saint-Julien (F) prend du retard. Pour finir, sur les derniers terrains communaux constructibles, il faut favoriser un taux maximal de développement des logements à loyer modéré (HLM,HBM) plutôt que de la construction de PPE. La construction doit rester en priorité l’apanage des communes et des coopératives d’habitation.

Le MCG continue de pointer les frontaliers comme responsables du chômage à Genève. Que lui répondez-vous?
Malgré l’existence de CCT, les patrons genevois n’hésitent pas à payer moins les salariés français, du fait que ceux-ci ne sont pas au courant du montant du salaire de leurs collègues. Pour moi, la solution passe par la concrétisation du principe qu’à travail égal correspond un salaire égal. Ce même principe doit être appliqué entre hommes et femmes.

Lors de la prochaine législature, les députés devront mettre en place la nouvelle réforme de l’imposition des entreprises (PF17). Quel est votre avis sur la question?
En l’état, la réforme offre trop de cadeaux fiscaux aux entreprises. Outre les pertes que la PF17 occasionnera pour le canton, les communes vont aussi être touchées et elles devront réduire leurs prestations et leurs services à la population. Elles devront éponger ces pertes. C’est inacceptable. La solution la plus appropriée serait que les entreprises paient en fonction de leur chiffre d’affaires.

En tant qu’ancien postier, comment jugez-vous l’évolution de La Poste?

Le service public a pris depuis quelques années des sales coups. Dans la zone de la Champagne (7 communes dans l’ouest du canton), il n’y a actuellement plus aucun bureau postal. Ils ont tous été remplacés par des agences postales. Il manque aussi une meilleure desserte de bus et transports publics. On va vers un désert de services publics, c’est catastrophique.