Offices postaux, le combat continue

Il faut le dire • Il y a quelques jours, le Grand Conseil vaudois s’est penché sur toute une série d’interpellations sur la Poste et a «débattu» de la pétition du POP vaudois qui demandait le maintien des offices postaux.

Il y a quelques jours, le Grand Conseil vaudois s’est penché sur toute une série d’interpellations sur la Poste et a «débattu» de la pétition du POP vaudois qui demandait le maintien des offices postaux. Il faut toutefois mettre le terme «débattu» entre guillemets. En effet, l’objet a été casé 5 minutes avant la fin de la séance, en fin de journée. Autant dire que les députés n’avaient qu’une envie, rentrer chez eux ou aller boire un verre à la buvette du Grand Conseil, d’où un non-débat. C’est scandaleux quand on sait que plus de 10’000 citoyens en colère avaient signé cette pétition. Mais il était intéressant d’entendre un député PLR nous dire qu’il ne soutenait pas cette pétition, que vouloir se battre contre toutes fermetures d’offices postaux, c’est vouloir revenir 50 ans en arrière…

Cependant et malgré le fait que les parlementaires ne réagissent pas suffisamment, le comité vaudois de Touche pas à ma Poste a écrit dernièrement à toutes les communes du canton dont l’office est menacé, et à joint un questionnaire à sa lettre afin de savoir où en sont les démarches avec la Poste ou encore comment se passent les relations avec le géant jaune etc… Ce comité a aussi fait savoir qu’il restait à la totale disposition des communes pour leur venir en aide, pour organiser des soirées d’information et pour créer si besoin des comités citoyens locaux afin de lutter contre la fermeture de leur office postal.

Le combat contre le Géant jaune, qui vise à toujours plus de privatisation, et contre une constante dégradation des services et des conditions de travail, est loin d’être gagné. La ministre de tutelle Madame Leuthard l’a démontré lors de la récente consultation fédérale sur les nouveaux critères d’accessibilité en matière de Poste. Celle-ci parle désormais de points d’accès au lieu d’offices postaux voire d’agences. Ce qui démontre que ce qui compte désormais pour la Poste, ce sont ces points, cela veut dire y compris, les services à domiciles, les machines de dépôt de colis ou de services dans les Migros ou Denner. On brade nos services publics malgré le mécontentement des citoyens, des employés, des communes…

Il semblait pourtant que la Poste avait ces derniers mois suffisamment accumulé de casseroles qui lui collent au derrière et que ses dirigeants, y compris la ministre, en tiendraient compte et se remettraient en question. Hélas, celle-ci n’est pas à l’ordre du jour et ce que pense le citoyen part à la poubelle! Voilà le mépris de nos dirigeants!