Quelle place pour la gauche radicale en Suisse?

Il faut le dire • Alors que des partis comme la France Insoumise ou Die Linke sont en train de se repositionner politiquement, en axant de plus en plus leurs discours et actions sur les causes dites sociales, qui visent à unir les gens.

Alors que des partis comme la France Insoumise ou Die Linke sont en train de se repositionner politiquement, en axant de plus en plus leurs discours et actions sur les causes dites sociales, qui visent à unir les gens… Alors que le PTB (Parti du Travail belge) est devenu, suite aux dernières élections d’octobre, le troisième parti de Belgique (14’000 membres), prouvant ainsi qu’avec un discours marxiste, axé sur les travailleurs et les conditions sociales, il est possible de trouver un important écho auprès d’une population, qui croit en un changement de paradigme. Ou qui n’en peut plus de ces gouvernements libéraux voulant imposer l’austérité, tout en cirant les pompes des riches.

Quelle place doit avoir la gauche radicale en Suisse pour les années à venir? Il n’y a pas de recette miracle, mais il est bon de regarder ce qui se fait chez les partis frères en Europe, et particulièrement au PTB, qui se renforce d’année en année. Et si la solution était d’axer les discours sur les questions sociales? Les travailleurs et la lutte syndicale, la sécurité sociale, les retraites, les services publics, la santé, le système économique qui crée toujours plus d’inégalités etc… Ces thèmes sont un fil conducteur, qui unit dans un combat commun les travailleurs, les classes populaires, les retraités, les précaires ou encore les étudiants. Soit une majorité de la population, qui a des intérêts communs liés à sa classe sociale…

Oui, la gauche combative doit se réapproprier un discours de classe, qui a totalement été effacé par la social-démocratie et n’apparaît pas non plus dans les discours d’une extreme-gauche plus universitaire. Revenir à ces fondements marxistes, c’est peut-être éviter l’effritement de son électorat, qui soit ne croit plus en ce système et donc ne participe plus aux questions politiques, soit pourrait trouver en l’extrême droite une alternative pleine de promesses, qui va, hélas, à l’encontre de leurs intérêts de classe sociale.

A une année des élections fédérales, cette gauche doit se renforcer dans ses actions et ses discours théoriques, s’affirmer comme une gauche authentique et populaire, qui n’a pas renié ses valeurs. Elle doit prouver qu’elle n’est pas qu’un groupuscule d’idéalistes chevelus, mais bien une alternative sérieuse et concrète tant sur les questions sociales, économiques qu’environnementales. Et qu’elle est en mesure de contrer un système politique et des partis qui s’essoufflent, en étant de plus en plus coupés des réalités du quotidien de la population…