Un petit tour et puis s’en va!

Il faut le dire • L’élection complémentaire au Conseil d’Etat vaudois s’est soldée par un camouflet pour l’UDC, qui, tellement distancée de Rebecca Ruiz, renonce à un deuxième tour, ce qui fait que la candidate PS est élue tacitement

L’élection complémentaire au Conseil d’Etat vaudois s’est soldée par un camouflet pour l’UDC, qui, tellement distancée de Rebecca Ruiz, renonce à un deuxième tour, ce qui fait que la candidate PS est élue tacitement. Pascal Dessauges, celui qui voulait jouer la carte de la consensualité pour «rassembler» les électeurs PLR et centre droit a fait un flop. Il faut dire qu’il s’est particulièrement illustré par son manque de débat d’idées, rien à proposer, rien à dire si ce n’est des phrases qu’il a récitées comme un écolier sa leçon.

Après l’UDC neuchâteloise, valaisanne, genevoise, la vaudoise offre un échec de plus dans le tableau de chasse de l’UDC romande. A quelques mois des fédérales, serait-ce un signe que le parti «Qualité Suisse» pédale dans le «Rösti»?

Pour vous dire à quel point, en Romandie, ce parti est au fond du trou, les Neuchâtelois ont été contraints, faute de trouver un meilleur «sauveur», de faire appel au naufragé Yvan Perrin, dont tout le monde se rappelle ses débâcles électorales et personnelles, pour être leur chef de file pour les prochaines fédérales.

Mais cela ne veut pas dire que l’UDC et les idées qui vont avec sont mortes! Les élections fédérales donneront lieu, espérons-le, à des débats d’idées, et pas à des attaques personnelles dignes du caniveau comme dans la campagne du Conseil d’Etat vaudois.

Il sera intéressant de voir si un parlement plus progressiste pourrait voir le jour lors des élections de cet automne. Les Verts semblent avoir le vent en poupe, grèves du climat oblige, mais une gauche combative pourrait remporter 1 ou 2 sièges en plus de celui du Neuchâtelois Denis de la Reussille. Certains fins observateurs de la politique cantonale vaudoise et fédérale, prédisent déjà que la candidate du POP au Conseil d’Etat, Anaïs Timofte pourrait faire son entrée au parlement fédéral, jouant sur un capital sympathie, qui traverse la frontière gauche-droite.
Au-delà de la personnalité empathique de la jeune popiste, il y a surtout un projet politique clair que veut mener son parti, qui s’appelle lutte des classes, en y défendant les classes populaires et les travailleurs/euses contre le capital. Cette gauche combative et populaire pourrait détonner sur certains sujets comme l’écologie, l’agriculture, l’AVS ou la critique d’une UE néolibérale et impérialiste. Cette gauche est la seule alternative aux PS-Verts, enclins à des compromis, qui sont plus souvent des compromissions!