Symetis: la lutte continue au Tribunal

Vaud • Les salariés de Symetis/Boston Scientific se sont retrouvés à une quinzaine, le 7 janvier, pour une première audience au tribunal des prud’hommes de Lausanne.

Menacés de délocalisation en Irlande, qui entraînerait la suppression de 125 emplois, les salariés de Symetis/Boston Scientific (production de matériel médical à Ecublens, VD) se sont retrouvés à une quinzaine, le 7 janvier, pour une première audience au tribunal des prud’hommes de Lausanne.

Soutenus par le syndicat Unia, ils réclament toujours la tenue d’une véritable procédure de consultation et le droit de se faire représenter par le syndicat. La décision du tribunal devrait tomber dans deux ou trois semaines.

Rappelons qu’en novembre, rapidement après l’annonce de la délocalisation, plus de 65 travailleuses et travailleurs avaient mandaté Unia lors d’une assemblée du personnel. Mais le syndicat n’a pas été reconnu comme interlocuteur par la direction. Aucune procédure de consultation digne de ce nom n’a été organisée, malgré un vote quasi unanime à la mi-décembre du Grand Conseil vaudois en faveur des salarié.e.s. Celui-ci avait approuvé par 134 voix contre 1 une résolution appelant le gouvernement à intervenir pour prolonger le délai de consultation et ouvrir des négociations avec la délégation syndicale. Elle demandait aussi au Conseil d’Etat et particulièrement le département de l’Economie, d’intervenir en faveur du site d’Ecublens.

Face à cette fin de non-recevoir de la part de la direction, un mouvement de grève avait été déclenché. Elle a été suspendue au bout de 7 jours après saisie du tribunal des prud’hommes, les salariés se réservant le droit de relancer des mesures de lutte «si les circonstances l’imposaient».