Comme l’a révélé le journal 20 minutes, le député vaudois de l’UDC et président du Grand Conseil, Yves Ravenel, a été condamné par ordonnance pénale en août pour menaces qualifiées et tentatives de menace qualifiées sur son épouse, avec qui il est instance de divorce.
Estimant «qu’une telle condamnation est incompatible avec la fonction de “premier citoyen” représentant l’ensemble de la population du canton», le groupe Ensemble à Gauche et POP (EP), suivi par le PS, ont appelé Yves Ravenel à démissionner de cette fonction.
Si celui qui est aussi syndic de Trélex n’a pas présidé la séance du parlement en début de semaine, se faisant remplacer par la vice-présidente, Sonya Butera, il semblerait qu’il ne projette pas de remettre son mandat selon la RTS. «Nous réitérons notre confiance à notre élu et nous déplorons ce lynchage public et politique. Nous allons prendre toutes les dispositions pour que cette problématique n’apparaisse plus au Grand Conseil. Les affaires privées ne devraient pas entacher le débat public», a affirmé Philippe Jobin, chef de groupe UDC lors de cette séance.
De son côté les Verts, qui ont relevé qu’il n’existait pas de procédure de destitution pour un tel poste ont une nouvelle fois appelé le président à «prendre ses responsabilisés».
«Yves Ravenel n’a même pas averti son parti de la condamnation qui lui pendait au nez. Cela montre une fois encore que la morale n’a pas d’importance dans ce parti qui préfère avoir ses élus au perchoir», estime Christiane Jaquet, ancienne présidente popiste du Grand Conseil. «Yves Ravenel se montrerait digne, en démissionnant de lui-même plutôt que poussé dehors par son parti», estime encore l’ancienne élue, qui rappelle que la fonction de président du Grand Conseil est celle d’un «ambassadeur» du canton aussi à l’extérieur.
«A l’heure où le canton lutte contre la violence faite aux femmes, le maintien d’Yves Ravenel à son poste est mauvais pour l’image de notre canton», conclut Christiane Jaquet.