Alors qu’à droite, le PDC pourrait renoncer à présenter un.e candidat.e au profit du PLR, du côté gauche de l’échiquier, le PS en ferait de même, se désistant en faveur des Verts. En attendant que cette tambouille mijote, nous avons été interrogé la gauche de la gauche, où le Comité directeur du PdT-POP se déclare favorable à la présentation d’un candidat.
Pourquoi le PdT-POP devrait-il participer à cette élection?
Alexander Eiline Il s’agirait d’une candidature de combat, qui permettrait d’utiliser cette élection comme tribune pour faire entendre les idées du Parti, son analyse de la crise économique, ses revendications sociales, de faire entendre un discours autrement plus radical que celui des Verts, un discours de classe (perspective que les Verts ne peuvent pas porter). Nous ne voulons pas laisser le monopole de la gauche à ces derniers dans le cadre de cette élection, car notre perspective politique est celle de la lutte de classe, pas de la collaboration avec la droite.
Les compromis budgétaires entre partis gouvernementaux (sur le dos de la fonction publique), l’indemnisation accordée aux entreprises sans aucune contrepartie exigée en faveur des travailleurs (même pas quant au maintien des emplois), les demi-mesures incohérentes du Conseil d’Etat face à la crise, le bilan décevant des conseillers d’Etat PS et Verts, justifient la présentation d’une candidature du Parti du Travail au premier tour, plutôt que de soutenir la candidature des Verts.
L’urgence climatique rend nécessaire également un changement de système; il convient d’apporter une réponse politique à cette exigence. Les Verts ne peuvent réellement incarner cette exigence de rupture, seul le PdT le peut. Ce sera à l’Assemblée générale du 15 décembre prochain de décider quant à la présentation d’une candidature du Parti du Travail, et de choisir un candidat le cas échéant.
