La gauche vaudoise solidaire avec les Kurdes

Vaud • La semaine passée, le Centre culturel du Kurdistan de Lausanne tenait conférence de presse pour alerter sur la situation en Turquie.

La semaine passée, le Centre culturel du Kurdistan de Lausanne tenait conférence de presse pour alerter sur la situation en Turquie. «Le mercredi 17 mars, le député du parti pro-kurde HDP (Parti démocratique des peuples), Ömer Faruk Gergerlioğlu a été démis de ses fonctions de député. Le même jour, le procureur général de la Cour constitutionnelle de Turquie a débuté un procès pour interdire le HDP, qui a pourtant été élu démocratiquement par 6,5 millions de personnes, et demandé l’inéligibilité de 687 membres du HDP», a souligné Sevgi Koyuncu de l’Assemblée des femmes kurdes du canton de Vaud. Elle a aussi rappelé que le 19 mars, Recep Tayyip Erdogan avait annoncé le retrait unilatéral de la Turquie de la Convention d’Istanbul.

«En Turquie, les violences envers les femmes et minorités, les féminicides, les viols et les restrictions en tout genre des droits des femmes sont en constante augmentation. Cette convention était considérée par le Conseil européen comme un espoir pour l’endiguer. En moyenne 4 femmes sont tuées tous les jours en Turquie et au Kurdistan. Le gouvernement de l’AKP légitime officiellement le féminicide», a-t-elle précisé.

Elle rappelle également que depuis 199 jours, des milliers de prisonniers et prisonnières politiques kurdes avaient entamé une grève de la faim dans les prisons turques, afin de demander la levée des répressions qu’ils subissent et la fin de l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan. Soutenu par la gauche vaudoise (du POP aux Vert.e.s), un appel au gouvernement turc a été lancé pour mettre un terme aux pressions exercées sur le HDP, libérer les élu.e.s arrêté.e.s, et permettre la liberté d’expression. Mais aussi pour demander un retour de la Turquie dans la Convention d’Istanbul et que tout soit fait pour sauver les grévistes de la faim, notamment en permettant la libération d’Abdullah