Etats-Unis: le progressisme au service de l’impérialisme

Opinion • La semaine passée, l’armée étasunienne révélait sur sa chaîne YouTube «GoArmy» sa nouvelle campagne de propagande «The Calling». (Par Valentin Augsburger, adapté par la rédaction)

Elle cherche à recruter de nouveaux soldats en nous montrant comment cinq jeunes Américaines et Américains ont pris la décision la plus importante de leur vie, rejoindre l’US Army. Ces vidéos reprennent le cadre classique de la propagande capitaliste, où des individus peuvent s’accomplir à la seule force de la volonté et de leurs bras. Mais ce qui saute aux yeux, c’est que cette armée fait le choix de la diversité et d’un certain progressisme. En effet, on retrouve dans la campagne, un migrant devenu américain, une Afro-Américaine, une femme élevée par un couple lesbien, un mauvais élève et une femme originaire de la République dominicaine. L’intention est claire. Il faut véhiculer l’idée que cette force militaire part en guerre pour de nobles causes.

Pour protéger le monde des méchants, défendre les minorités. Mais non conquérir des sphères d’influence et remporter de nouveaux marchés économiques. Or, le choix de se pré-senter comme défenseur des minorités sexuelles, migrants et petits est une réécriture totale de l’histoire. Si l’US Army présente migrants et homosexuels comme ses alliés objectifs, il faut se rappeler qu’elle a été, jusqu’à nos jours, un outil de répression contre ces mêmes personnes. Une fois encore, cette campagne révèle la rapidité avec laquelle le capital se montre capable de recycler des concepts au service de sa propagande, pour les vider de leur sens.